Nom :

Site de l'auberge Addison en 1837
Site du magasin d'Alfred Limoges
Site des banques d'Hochelaga et Canadienne Nationale

Adresse :
 

91, rue Saint-Eustache
Saint-Eustache

Terrier (1800-1840) :

Folio 554

Cadastre (1877) :

Lot 138, cadastre du Village

Cadastre (2000) :

Lot 1 697 766, cadastre du Québec

Date(s) de construction :   

?


Historique de l'immeuble

Le terrain a été concédé en 1787 à Paul-Étienne Éthier qui le cède, en 1811, à Vincent Brazeau, navigateur.

En 1835, le lot est acheté par William Addison, boucher, qui y tient une boucherie et une auberge. Le plan du village en 1837 nous indique que l'établissement se nomme «Bull Tavern». Après la bataille du 14 décembre, les blessés y sont conduits et l'immeuble sert d'hôpital. C'est là que le corps de Jean-Olivier Chénier est placé et, selon certaines sources, mutilé.

En 1880, l'emplacement est acquis par le marchand Alfred Limoges qui le conserve jusqu'en 1894. À plusieurs reprises dans les années 1880, Limoges fait imprimer des «almanachs» par un éditeur de Montréal, en y ajoutant son nom sur la page titre. Ces almanachs sont alors donnés à la clientèle en guise de prime. En 1884, suite au passage d'une loi fédérale exigeant de posséder un permis municipal pour vendre de l'alcool, les marchands de la rue Saint-Eustache s'entendent pour se partager le commerce des «liqueurs et boissons enivrantes». Limoges sera le seul marchand qui pourra continuer à en faire le commerce, avec celui du bois. Il rachètera les stocks des autres marchands et cessera de faire tout autre commerce. Ce compromis sera nul si jamais le permis était accordé à un marchand tiers.

Au XXe siècle s'y succèdent les établissements bancaires: la Banque d'Hochelaga d'abord en 1920, puis la Banque canadienne nationale et enfin la Banque nationale du Canada, jusqu'au années 2000.

Anecdotes pour la petite histoire...

Les tèmoins des èvènements du 14 dècembre 1837 s'accordent à dire que les cadavres des victimes de la bataille ont ètè transportès dans l'auberge de William Addison qui ètait situèe à cet endroit et qui a servi de morgue temporaire. Le doute subsiste cependant quant au sort rèservè à la dèpouille de Jean-Olivier Chènier. Certains auteurs dont Laurent-Olivier David dans les annèes 1880 et Robert-Lionel Sèguin dans les annèes 1970 ont affirmè que le corps de Chènier avait ètè outragè et mutilè par les Volontaires loyalistes. D'autres, à la suite de Charles-Auguste-Maximilien Globensky ont tentè d'infirmer cette thèse. Nous n'aurons probablement jamais le fin mot de l'histoire à ce sujet.

Références

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