Nom :

Forge Thérien-Théorêt

Adresse :
 

104, rue Saint-Louis
Saint-Eustache

Cadastre (1877) :

Lot 39, cadastre du Village

Cadastre (2000) :

Lot x xxx xxx, cadastre du Québec

 

Date(s) de construction :   

?


Historique de l'immeuble

Au mois de mai de l’année 1873, un voiturier du nom de Zéphirin Landry achète un terrain des mains de Marie-Marguerite Maurice dit Paquet, veuve du marchand patriote William-Henry Scott. Ce terrain correspond aujourd’hui aux deux immeubles situés aux 96, 98 et 104 de cette rue. Il est possible que la maison ait déjà été construite avant cette date. L’année suivante, soit en août 1874, il divise le terrain en deux parties, conserve la partie Ouest et vend l’autre moitié à un forgeron venant de Sainte-Thérèse, François Thérien. La boutique de forge était, à cette époque, située à l’arrière de la maison, près de la clôture du cimetière, là où se trouve aujourd’hui une autre résidence.

François Thérien avait épousé Marie-Claire Leguerrier le 2 juillet 1861 à la paroisse de Sainte-Thérèse. Le couple a un fils, Joseph-François-Xavier, qui étudie pour être prêtre au Séminaire de Sainte-Thérèse. En septembre 1892, François hypothèque sa propriété et constitue une rente viagère à son fils. Celui-ci recevra un montant de 25$ par année, sa vie durant, à partir du moment où il deviendra sous-diacre. Ordonné prêtre le 16 juillet 1893, il est envoyé aux États-Unis et devient curé de la paroisse de Windsor, au Vermont, en 1894.

En décembre 1897, François Thérien vend la maison, la boutique de forge et tout son équipement à Eustache Théorêt, forgeron de Saint-Eustache. Né en 1871 et fils de François-Xavier Théorêt et d’Émilie Meloche, Eustache épouse d’abord Célanie Richer deux mois après avoir acheté la boutique de forge. La célébration a lieu le 15 février 1898 dans la vieille église de Sainte-Geneviève. Après le décès de Célanie, il épouse en secondes noces Alphonsine Trépanier le 10 octobre 1904 à la paroisse de Saint-Raphaël de l’île Bizard.

C’est dans la petite maison de la rue Saint-Louis que les Théorêt vont élever leur famille, jusqu’à la fermeture de la forge en 1942. Le 14 novembre de cette année-là, il vend le terrain et les immeubles à Henri Lavallée, qui remplacera la boutique par une seconde résidence, à l’arrière du terrain. Moins d’un an plus tard, en 1943, le dernier forgeron de la rue Saint-Louis, Eustache Théorêt, décède et est inhumé dans le cimetière de Saint-Eustache.

Références