![]() |
|
Historique de l'immeuble
C'est près de ce site qu'était situé, à partir des années 1780, le premier manoir seigneurial de la Rivière-du-Chêne, construit par Louis-Eustache Lambert-Dumont. En 1770, lors de la donation du terrain de l'église, ce manoir est démoli et le chemin du roi est légèrement déplacé vers le Nord. Un second manoir est alors construit. En 1818, son fils Eustache-Nicolas se fait construire un nouveau manoir sur la place de l'église, là où est aujourd'hui située l'école Notre-Dame, et il concède le terrain du manoir en 1818 à deux Écossais, William MacDonald et Duncan McNaughton. L'ancien manoir est incendié en 1837.
Le terrain connaît plusieurs propriétaires dans la deuxième moitié du XIXe siècle, dont la co-seigneuresse Marie-Elmire Lambert-Dumont, veuve Laviolette ainsi que Jean-Baptiste Daoust, membre de la Chambre des Communes. L'hôtel Bellevue est érigé sur le site entre 1905 et 1910 par Cléophas Laurin et est ensuite opéré par Charles-édouard Girard. Dans les années 1950, une aile est ajoutée du côté Sud-Ouest, le «Indian Room», qui existe toujours.
Un incendie d'origine probablement criminelle détruit le corps principal de l'hôtel en 1974. Les ruines sont démolies en 1975, ne laissant que l'aile «Indian Room», aujourd'hui occupée par un commerce de vêtements. La tradition orale veut qu'un incendiaire, engagé par le propriétaire d'un autre établissement, se soit trompé d'endroit et ait fait flamber le Bellevue au lieu de l'autre...
Anecdotes pour la petite histoire...
En 1974, la partie la plus ancienne de l'hôtel Bellevue a malheureusement été détruite par un incendie. On raconte que le propriétaire d'un autre hôtel de Saint-Eustache, voulant recueillir le montant des assurances, a embauché un personnage douteux pour causer des dommages à son propre établissement. Mais l'incendiaire se serait trompé d'hôtel et aurait par erreur mis le feu au Bellevue... La véracité de cette anecdote est évidemment invérifiable!
Documents
Références
- Boileau, Gilles, «Deux magasins, trois hôtels», dans L'Éveil, 17 janvier 1993, page 12.
- Boileau, Gilles, «Les hôtels de Jos Lauzé et de Napoléon Robin», dans L'Éveil, 26 septembre 1993, page 12.
- Charbonneau, Ginette, «Les hôtels disparus», dans La Feuille de chêne, vol. 9, no 2, avril 2006, pages 6-10.
- Desmarchais, Rex, La Chesnaie, Montréal, éditions de l'Arbre, 1942. Quelques scènes de ce roman du terroir, dont l'auteur est natif de Saint-Eustache, se passent à l'hôtel Bellevue dans les années 1930.
- Grignon, Claude-H. et André Giroux, Le circuit historique du vieux Saint-Eustache, Saint-Eustache, Ville de Saint-Eustache, 1989, page 26.
- Grignon, Claude-H., «L'hôtel de Joseph Lauzé deviendra-t-il une école maternelle à l'intersection des rues Saint-Louis et Saint-Eustache?», dans La Concorde, 25 mai 2005, page 22.