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Historique de l'immeuble
En 1861, le marchand Alexandre Fournier s'associe à son commis Anthime Pilon afin d'opérer le commerce de Fournier. Ils s'engagent tous deux pour trois ans par un acte de société. Curieusement, le contrat stipule que Fournier aura seul le plein contrôle de l'entreprise. Est-ce que Pilon trouve le joug de son ancien patron trop lourd à porter, ou Fournier a-t-il perdu confiance en son nouvel associé? En effet, leur association ne dure pas et un an plus tard, Pilon acquiert une maison au coin Sud-Ouest des rues Saint-Georges et du Moulin, pour y ouvrir seul un commerce. Il n'a peut-être pas la bosse des affaires, car en 1866 il est au bord de la faillite et doit faire cession de ses biens à ses créanciers, des marchands de Montréal. Il est à noter que la rue qui porte alors le nom de rue du Moulin deviendra, quelques années plus tard, la rue Sainte-Anne, avant d'être renommée au XXe siècle la rue Legault, pour devenir plus récemment la rue de la Gare!
Le commerce est opéré jusqu'en 1881 par des marchands de Montréal, date à laquelle il est vendu à John Elliott, lui aussi marchand de Montréal. Différents membres de la famille Elliott y tiennent commerce et le revendent, en 1893, à Pierre Simard qui travaillait déjà comme commis-épicier dans l'entreprise. Pierre Simard, qui avait épousé successivement deux filles du notaire de Villemure, puis son fils Jean à partir de 1911, y tiendront une épicerie pendant quarante ans, jusqu'en 1933. Pierre Simard avait aussi été conseiller municipal, commissaire d'écoles et marguillier de la paroisse.
Références
- Auclair, Élie-J., Saint-Jérôme de Terrebonne, Saint-Jérôme, J.-H.-A. Labelle, 1934, pages 346-347.
- Comité de toponymie de Saint-Jérôme, Les maires de Saint-Jérôme et les conseillers municipaux, Ville de Saint-Jérôme, 1991, page 116.
- Cornez, Germaine, Une ville grandit : Saint-Jérôme 1881-1914, Saint-Jérôme, Éditions L'Écho du Nord, 1977, pages 40, 55, 109, 142, 163, 166, 192-193, 206, 220, 231 et 266.